Pour bien comprendre le choix d’être revenu à l’ancien système d’évaluation « Menkyo » pour nos pratiquants, nous avons préféré consacrer l’évaluation des candidats sur des principes primordiaux comme les déplacements, le centre, etc. plutôt qu’évaluer sur un catalogue de techniques. Bien qu’elles soient également exécutées, nous les considérons plus comme une finalité et non comme un commencement. Nous avons constaté que peu importe la fédération, il faut du démonstratif, de la technique, de la technique, sans s’attarder plus précisément sur les déplacements.

En début de saison, on s’attaque directement à une technique, sans en expliquer les principes de base. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi la technique ne fonctionne pas. C’est pourtant simple, ils ne s’arrêtent que sur celle-ci et parfois par maladresse manque de vous arracher un bras. Ils ne vont pas plus loin, s’agacent et de temps en temps, abandonnent, car trop compliqué. Ce n’est pas entièrement la faute des enseignants, ils sont conditionnés comme ça.


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Nous allons vous décrire ce que nous pensons du système fédéral actuel et pourquoi nous n’avons pas affilié notre association à l’une d’elles. Nous allons certainement être assez durs dans notre propos, mais sachez que notre politique est de dire franchement ce que l’on pense, sans restriction.

Actuellement, nous trouvons le système fédéral bancal, égocentrique, incohérent et mal organisé. La bataille incessante entre les deux fédérations (FFAAA et FFAB) est incompréhensible à notre niveau. Même en ayant tenté un pseudo-regroupement avec l’union des fédérations (UFA), ça ne passe pas non plus, c’est limite pire.

Une belle mascarade pour faire croire aux petites gens que les choses changent en haut lieu. Sommes-nous si stupides ?
Le constat reste tout de même très alarmant. Entre ceux qui affichent des stages en même temps que l’autre fédération par concurrence stupide ou ceux qui affichent leur grade comme un palmarès plus important que le lieu du rassemblement, ça devient pathétique, épuisant et dangereux pour la pérennité de la discipline. Quant aux deux derniers, la différence de niveau entre pratiquant de même grade est parfois impressionnante. Comment peut-on y constater une telle différence ? Certainement par le manque de formation des jurys pour évaluer correctement les candidats à leur juste valeur. Autre point important, le système de grades hors fédération, les timbres de licence et les stages validants. Un trait rapide sur les Grades Aikikai. Si vous venez d’un groupe externe avec un de ces grades, ça ne va pas. Par contre, si vous passez par le système pour vous inscrire à un grade Aikikai ça va. Ils sont identiques, mais ne viennent pas du même porte-monnaie. Bref, peu importe si vous êtes un pratiquant de longue date, lorsque vous accédez à ce système, vous serez considéré comme un nouveau-né.

On ne vous évalue pas sur des compétences ou sur une quelconque expérience, mais sur une quantité nécessaire de timbres payés pour accéder à un passage de grade. Tout comme les stages validants. Dans l’une, ils le sont presque tous et dans l’autre, eh bien, il ne faut pas les louper.
Un constat déplorable qui ne donne pas une bonne image de ce système.

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Il y a également un point crucial à aborder et difficile à accepter, c’est la discrimination. Comment peut-on encore, à ce jour, n’ouvrir des stages qu’à une partie des pratiquants ? (À partir du 3ᵉ Kyu, aux hakamas, aux séniors, handicapés, etc.). Ça ne devrait pas exister… Je n’ai même pas besoin de vous fournir des affiches de ces stages, vous en trouverez facilement sur les réseaux sociaux.


Pour finir, « l’aïkido fédéral » est bien trop vieillissant et ne donne pas envie. Les jeunes enseignants se comptent à peine en dizaine. Soyons quelque peu honnête, pour des jeunes débutants, qui veulent découvrir l’aïkido, n’être entourés majoritairement que par « des vieux », ça ne donne pas très envie de rester et de continuer pour la majorité. Donc, ils se tournent vers d’autres disciplines plus en vogue, mais ce n’est pas forcément ce qu’ils recherchent. S’il y avait plus de jeunes enseignants comme dans les écoles indépendantes, il y aurait plus de jeunes pratiquants. Un rassemblement vaut mieux qu’une division, mais il faut croire que les organisations, quelles qu’elles soient, ne pensent plus qu’à leur statut au détriment d’une discipline qui est amenée à disparaître à cause de tout ça. Il est peut-être temps de tous nous allier et de collaborer pour construire quelque chose de stable pour le futur de l’aïkido. Acceptons le fait que ce système soit à sa fin et déployons nos armes pour en créer un nouveau.

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